Non, je ne stresse pas du tout ...

... ou pas!



Hier soir à une terrasse de café vers 23H00.

Alors que mon regard parcourt les tables afin d'en trouver une de libre, je m'arrête sur un visage connu. Mais pas tout de suite reconnu. Il me semblait loin maintenant, il faut avoué.
Il s'agissait d'un prof. Celui que j'aurai la plupart du temps cette année. Celui qui m'a impressionné pendant 2 ans. Le journaliste. Si, vous savez, celui capable de placer les Daft Punk et Perec dans une même phrase.

Il me fait alors un grand sourire. Et enchaine sur un début de conversation.
Moi, déstabilisée, bien sur. Je ne l'ai eu réellement qu'en prof qu'une fois. Au premier semestre de ma première année.
Et voila qu'il me sort :
"Vous vous êtes bien inscrite Alix j'espère? Car il ne me semble pas vous avoir vu votre nom sur la liste de rentrée. Je sais que vous avez été admise car j'ai passé votre dossier, mais vous êtes bien là à la rentrée?"

En gros, il semblerait que la fac a encore décidé de prouver sa grande capacité d'organisation. Pour ce faire, elle s'est seulement laissé déborder par les confirmations d'inscription.

Alors, c'est pas comme si je stressais déjà pas un peu pour cette rentrée et cette année qui s'annonce bien chargée. Nooooon!
Je ne suis juste pas inscrite! Détail!

Mais j'irai quand même.
"N'oubliez pas Alix, hein! C'est lundi, 15h! "

Voila, comment je suis donc repartie (oui, il n'y avait pas de place à la terrasse!) totalement stressée mais au fond absolument ravie.
Et puis un peu fière quand même.

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Carnet de Voyage III- Istanbul


Istanbul reste une ville relativement schizophrène (comme l'était Bucarest sur d'autres points). Reste un mélange de "traditions" et de modernité. Mais pas dans les bâtiments, dans les gens.
Néanmoins, il est utile de jeter tous ses préjugés sur le pays à l'entrée. Ces idées préconçues qui de toutes façons ne s'avéreront pas vraie. J'en ai entendue des idées communes après mon retour. Du genre : "Ah bon, dans les bars ils vendent de l'alcool? C'est pas interdit?!" Et non, ce n'est pas interdit. La Turquie est une république laïque maintenant.

L'église de Sainte-Sophie m'a fait l'effet de sortir d'autres part. Rien que par son nom.
Et puis, j'avais tellement lue sur elle que des images s'étaient déjà inévitablement formées. Tant d'auteurs s'en sont servie comme décor de leur récit ou clef de leur intrigue. Je me rappelle de ce livre où l'héroïne découvrait l'église et en était totalement fascinée. Les descriptions y étaient très claires et précises. La clarté de l'endroit qui renferme des lieux plus sombres. La démesure des plafonds. Le calme.
Ce jour-là, ils avaient juste rajouté un échafaudage en bois (presque tressé) et l'habituel chat turc aux descriptions des livres.


Un bâtiment qui résume toute la Turquie de maintenant. Et pourtant construite vers 1400.
Un lieu passait de chrétien, à musulman. Un lieu purement esthétique maintenant.

La Mosquée Bleue possède une tout autre ambiance. Le lieu semble plus habité mais aussi calme. Le nombre de touristes est le même mais se mêle aux croyants venus prier. L'air est chargé de retenue et de respect. L'odeur de l'air est âcre par rapport aux autres lieux saints souvent saturés d'encens.
Malgré ça, le tout reste vivant. Quelques enfants se chargent de faire des acrobaties sur les sols-tapis hautement moelleux.
Le sol n'est pas vraiment un sol de toutes façons. On s'y assoit, on s'y couche.

Un lieu encore plus apaisant qu'un église (auxquelles je trouve au moins cette vertu)
Les femmes, de leur côté, s'étendaient par terre, les yeux fermés. Une, la tête parfois posée sur les genoux d'une autre qui la lui caressait, avait la même posture qu'un enfant. Sereine.

La Mosquée Bleue ne se visite pas vraiment. Bien sur vous faites la queue à l'entrée avec les autres touristes comme dans n'importe quel autre monument. Mais à la différence de Sainte Sophie, le tour en est vite fait, en terme spatial seulement.
Alors que Sainte-Sophie n'en finissait pas de nous surprendre en multipliant les couloirs, étages ou recoins, la Mosquée Bleue se parcourt rapidement du regard.

Assises, avec M., adossées à une des colonnes. Nous avons laissé le temps défilé quelques moments. Laissé défiler les gens. Observé plus attentivement certains.

Comme pour beaucoup d'autres lieux dans ce pays, il fallait s'en imprégner.

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"Etre Légèrement improbable"


Oui je suis partie. Sans rien dire en plus. J'avoue. Et je ne sais pas trop pourquoi en plus. 'ai préféré lire les aventures des autres pendant quelques temps au lieu des miennes.
Même pas fini le Carnet de Voyage de Turquie. On a préféré continué à se le raconter, entre nous, à se raccrocher aux détails qui font penser à... Encore un peu égoïstes.
Pareil avec Genève.

Mais je vais le finir. Oui, je sais, vous me voyez avec mes bonnes résolutions et mes petits promesses. Alors je ne vous promets rien. Je le vous dis simplement. La Mosquée Bleue, Sainte-Sophie et les nuits qui piquent les yeux de Bodrum arrivent.

Et qu'ai je fait pendant tout ce temps? Que fais-je en attendant ma rentrée dans les amphis?

Genève nous a tout d'abord perdu dans ses vieilles ruelles qui grimpent. Entre les antiquaires et les boutiques de design. On a presque joués au couple cliché, avant de faire des clichés d'une mamie tout en rose, pluches et caniche. (Je n'ai pas encore les photos en ma possession...)
Genève nous a fait croire aux bords de mer aux goûts de sorbet abricots sur les bords de son lac.
Genève nous a aussi offert son Starbucks en terrasse. (O joie de provinciaux!)
Et puis la pluie, nous a permis de remettre à jour notre grande culture en domaine de Pixar et de Miyazaki. (comment ça on a regardé que des dessins animés?!)
Et de faire des chorégraphies sur Abba au Shopi, en nous bataillant devant le rayon yaourts (Va trouver un produit laitier au vague gout sucré qui contente 3 personnes!)


Et puis retour à Nancy.
Des boissons qui pétillent dans la bouche sur la place Stan illuminée. (Qu'on ne me parle plus du sons et lumières!)
Des retrouvailles aux coins de nouveaux cafés.
Des épisodes de How I Met Your Mother par saisons entières.

Et puis ma bonne résolution de la rentrée. Mais qui fait mal. La découverte du club de gym (oui oui vous avez bien lu)
Et j'en suis devenue totalement accro dès la première séance. De tout, de l'effort, de la chaleur moite. J'aime l'état dans lequel ça nous met avec M. Incapables de faire un pas de plus. Affalées après sur son canapé, totalement euphoriques. Et les courbatures du lendemain.

Aujourd'hui les cours ont repris pour beaucoup de personnes qui ont partagé mes vacances. Le rythme ne sera plus le même.
Petite nostalgie hier soir.

Mais un saut Paris m'attend. Entre A. et C. Et une séance photo aussi.
Après? Après je ne sais pas ce qui va se passer. Il y a la peur d'être déçue. Et les bonnes choses qu'on attendait pas.

Ça ne sera pas pareil. Mais ça pourra être bien aussi.

(Image: Sandra Suy, le coup de coeur de rentrée)

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