Trop d'esthétisme tue l'esthétisme

Qu'est ce qu'on cherche dans la photographie?
Aujourd'hui, on m'a dit que mes photos étaient froides, sans âme et pas assez sensitives. "Vous vous cachez derrière votre technique, c'est esthetique c'est tout..."
J'ai pris une grande claque. Celle que vous ne comprenez pas tout de suite et qui necessite après beaucoup de temps pour ravaler la boule que vous avez dans la gorge.
Je ne comprends toujours pas, de la technique je n'en ai pas...
Alors que tout le monde sort heureux, certaines mêmes avec des larmes de joie car elles ont compris que C'était là, j'étais plantée dans mon coin.
C'est égoiste de se plaindre d'avoir été la seule épargnée par le compliment. Mais voila, c'est le cas et j'ai la bête impression que ça m'arrive régulièrement ces temps ci.
Un gros doute.

Et la boule dans la gorge elle est là aussi parce que la voila cette fin. Il faut regarder à la fois derrière et devant, c'est difficile.
C'est difficile de penser à ses couloirs sans y marcher, à ses gens sans les voir ni pouvoir leur parler et à toute cette ambiance sans pouvoir la vivre.
On voudrait alors pouvoir prendre des photos avec seulement ses yeux, on cherche à se faire des derniers souvenirs. Ca ne marche pas, les souvenirs, ils sont déjà là.

En attendant dans le couloir, je l'ai examiné sous tous ses angles, tous ses détails, ses pierres qui ont vues plus de 200 ans de choses avant moi, ces couloirs venteux, déserts par ce temps, qui font éternuer ceux qui ne les connaissent pas.

Et puis comme dans tout départ, on emporte des choses derrière soi, des regrets, des moments par milliers avec des souvenirs dans chaques recoins, des mercis qu'on voudrait dire (mais ça fait trop bête...) Les plus forts résisteront.

En attendant, on regarde le tas des révisions augmenter.

Aujourd'hui, des gens ont essayé d'égayer Nancy. Pour la promo' de Orange (oui, je sais, la poèsie vient après...), ils ont distribués des fleurs oranges à tous les passants. Toutes ces petites tâches oranges qui ont envahit les rues, dans les mains, les sacs, les cheveux, les poussettes, une fleur ou tout un bouquet.
Moi, j'en ai fait une plantation dans ma pochette à dessin...


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La radio m'impressione encore.

Encore une note cinématographique. Décidemment... Surement parce que j'ai besoin de voir autre chose et c'est vraiment le cas de le dire. Le film est fini en plus. Enfin. Un peu fière du résultat quand même.

Aujourd'hui, première expérience journalistique dirons-nous. C'est étrange.
On est d'abord sur de soi, une jolie liste de questions rédigées de sa plus belle écriture sous les yeux. Un grand sourire sur le visage: "c'est nous qui faisons!"

L'interviewée c'était Romane Borhinger. Petit cours de rattrapage la veille pour se mettre vaguement au courant de sa vie car il faut bien l'avouer je ne l'a connais pas plus que ça. Puis à côté d'elle, on se sent toute petite, une présence.

Au moment de parler, les mots s'enmêlent, ont beaucoup moins de sens. La question semble inutile. Et si elle ne répondait pas, si elle le prenait mal, si elle ne comprenait pas? Il y a tout d'un coup tout plein de questions mais c'est alors à vous que vous vous les posez.

Un peu la brasse coulée au début, et tout les gens présents attendant après vous, prêts à remarquer que vous n'êtes pas vraiment sur de vous.

Willy s'en ait beaucoup mieux sorti que moi. J'ai retrouvé mes vieilles mauvaises habitudes.

En partant, elle m'a adressé un sourire insistant, "c'était pas si mal", et je me suis dit que je recommencerai bien...

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