Dans une autre vie, je serai Hedi Slimane

(ou un article où il est question d'hommes bien habillés et de femme moins habillées...)


Les Inrocks ne pouvaient pas me faire plus plaisir avec la couverture de cette semaine.

Hedi Slimane.
Et une interview à l'intérieur.


Hedi Slimane; j'en avais déjà parler il y a quelques temps par ici. Pour ses photos de la jeunesse américaine et de la scène rock.

J'ai donc bondis sur le magazine quand j'ai croisé sa couverture au détour d'un marchand de journaux.
Et tac! La première photo de l'article, réalisée par Hedi Slimane, me scotche d'emblée :

Le doute plane déjà. Femme? Homme?
Et c'est tout le travail de Slimane sur l'androgynie, en tant que photographe comme en tant que styliste pour YSl ou Dior Homme, qui ressort.

"Une silhouette affranchie du genre et de la sexualité."


L'interview passe plutôt bien en revue toutes ses passions.
Sa passion pour le rock et ses représentants.
Ses photos dans ce milieu.
Ses fréquentations.
Ses références.
Son empreinte chez Dior.
Sa réforme de la mode masculine.


Des allures désinvoltes, des dandys. La combinaison d'attributs masculins comme la cravate fine ou le costume sur des cheveux longs.
De ces presque classiques maintenant, que l'on croise souvent, sans trop savoir d'où ils viennent.
"En partant d'un vestiaire traditionnel, je me suis plutôt intéressé à la construction de l'identité masculine, l'adolescence et la postadolescence, l'absence de définition figée et conventionnelle, la création d'un territoire où les filles et les garçons se retrouvaient et se confondaient parfois, partageaient les mêmes attitudes et le même corps. [...] L'androgynie semble un concept anachronique."

Bien sur, maintenant, Slimane a quitté (pour quelques temps seulement?) le milieu de la mode pour celui de la photo. Celui que j'aime le plus.


"Quelles sont vos références culturelles en matière de photo?"
"Le photojournalisme, les photos de classe, Google image"

Et puis au fur et à mesure de l'article, les références et les gouts de Slimane se dessine.
Christophe Honoré, Gus Van Sant, Bowie, quelques références de la scène rock... Des personnages avec des problèmatiques communes au fond.
Je me suis même laissée aller à penser "Damned! J'ai les mêmes gouts!"
Et me suis rappelée l'exclamation de M. à propos de Michel Gondry, son idole incontesté "Je suis sure qu'on s'entendrait tellement bien!"

Moi, je ne sais pas si je m'entendrai bien avec Hedi Slimane (^^) mais je peux affirmer qu'il est une personne avec laquelle j'aimerai bien échanger quelques mots...


Après la lecture de l'article, j'ai trainé en ville. J'y ai croisé des styles, des attitudes, des personnages que je voudrais tellement prendre en photos. Mais d'autres sur le net s'en chargent déjà tellement bien...

"Somewheeeree, beyoond the seeea!"





Petite, pendant un temps, j'ai voulu être océanographe. Enfin je ne devais pas être si petite que ça car je savais absolument en quoi consister ce travail. J'étais totalement fascinée par la mer et tout ce qu'elle pouvait contenir.
Je rêvais de faire de la plongée. Et j'adorais prendre le bateau quand la mer était un peu agitée.

Je suis allée au bord de la mer la semaine dernière. Ça devait faire plus de 5 ans que je n'y avais pas été.
En Roumanie, notre projet d'aller au bord de la mer a été supplanté par nos soirées bucarestoises. En Chine, j'ai vu la mer. De loin. Ou l'équivalent de la promenade des Anglais version Shanghai.
Et les années précédentes, j'étais occupée à faire les 400 coups avec toute la bande. A quelques pas de la mer à peine.

C'est peut-être un peu lyrique à dire mais tant pis je me jette à l'eau (notez comme l'expression imagée colle parfaitement au contexte!)
La semaine dernière tout m'est revenu.

La semaine dernière, j'ai vu tous les matins les marins-pêcheur partir dans leurs combinaisons jaunes. Je me suis promenée sur le port au moment où rentrent les bateaux. Ai croisé des personnages que j'aurais aimé pouvoir photographier.
J'ai vu arriver des marins, des vrais. Avec l'uniforme, le béret à pompons et tout et tout. Tout droit sortis d'un film de Jacques Demy.
J'ai serré les dents devant tout les clubs de plongée, en me rappelant que je ne peux pas et maudissant ma condition d'asthmatique.
J'ai sympathisé avec un surveillant côtier. De ceux qu'on voit marcher le long de la mer et que l'on ne peut s'empêcher de regarder à cause d'une certaine série américaine. Mais leurs maillots n'étaient pas rouges, mais bleus et leurs bouées, jaunes. Et en les voyant s'entrainer (en plus je suis un "public" beaucoup trop naïf, à chaque exercice je croyais que c'était pour de vrai... -_-'), je me suis dit que je l'aurai bien passé ce fameux BNSSA finalement. Même si je n'aurai fait que surveiller des piscines.


La mer me rend nostalgique.
Et maintenant, ce n'est peut-être plus tellement elle qui me fascine, mais plutôt les gens qui justement en vivent.


(Allez! Dans un prochain article, je vous explique ma période "Plus tard, je veux être exploratrice"! Non?)

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