Retour au quotidien

Pour une semaine de rentrée, elle fut chargée. J'ai beau me plaindre, j'aime courir aux quatres coins de la ville comme pour me prouver que ce n'est pas figé, que tout avance.
Mardi était rempli de lumières. Lumière pour tamiser nos conversations au Blitz. Celles avec Claire, hautement profondes (qu'ils disaient dans le livre à la Fnac), à rêvasser de notre après (de quand je pourrais poser mon produit à lentille dans son nouveau chez elle^^) Puis ce fut les lumières de la scène de la salle Poirel. Voir Chloé jouer les artistes bohémiennes dans un flipper. Lady Godiva.
Mercredi a eut un goût d'ailleurs. Celui des grandes villes. Celles où les repas chinois se mangent dans ces fameuses boîtes en carton que l'on voit dans tant de films américains. Celles où les bibliothéques sont immenses, avec des lumières vertes, des longues tables et remplies de gens studieux. Je me suis installée à la première place trouvée comme de peur de m'aventurer trop loin. Un grand silence, peur même d'éternuer. Et le plaisir qu'il me reconnaisse après un an. Et son grand sourire dans la tête, surement pour me faire survivre au jeudi.
Jeudi, le jour que j'aime le moins de la semaine. Encore un jeudi pour le vérifier. Des considérations philosophiques et politiques rendues plus digestes par quelques rires. Et puis rendre les travaux d'art plastiques. Se maudir d'avoir oublier LES papiers qu'il fallait absolument rendre. Comparer ces projets avec ceux des autres. Envie, honte, peur d'avoir travailler pour rien. Ces jours où vous êtes de mauvaise humeur et que vous vous en voulez d'être comme ça.
Vendredi le soleil est revenu et les gens vous disent bonjour. Le soleil qui rallonge les cours, qui vous fait sortir les chaussures-qui-donnent-des-ampoules. Les gens relève la tête, vous sourit plus. J'ai été étonné des rapports entre les gens à Fajet (cette radio où nous allons une fois par semaine pour enregistrer une émission sur le ciné), les gens se croisent, se saluent, parlent avec vous comme s'ils vous connaissaient depuis toujours. C'est trop rare.
Photos:
- mode fuyant
- le ciel pesant au dessus du paysage que je vois tout les matins
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