"Summer Cannibals"


J'ai été totalement transportée par l'exposition 'Land 250' de Patti Smith à la Fondation Cartier.
Une sorte de révélation. J'aime bien ce mot, ça fait un peu mystique et il y a peu de ça au fond.
Autant pour l'artiste et son univers que pour les œuvres exposées mélange de dessins, photos, vidéos, installations et objets.

Bien sur, je connaissais Patti Smith avant.
Pour moi, c'était LA rockeuse par excellence. Une femme androgyne qui a prouvé que le rock n'est pas qu'une histoire d'homme. Une voix rauque, posée sur des poèmes en chansons. Une proximité avec Bob Dylan qui n'était pas pour me déplaire.
Et un look qui allait avec. La pochette de CD de 'Horses' a une bonne place dans mon esthétique personnelle tellement je trouve que tout y est.


Mais je connaissais moins la Patti Smith photographe ou peintre.
L'exposition semble peuplée de souvenirs.
Des assemblages de polaroïds provenant de l'appareil qui ne la quitte jamais, un Land 250. Des sujets photographiés qui semblent anodins et pourtant... Le miroir de son mari disparu, les rues de Paris, des fleurs sur une tombe, une fascination pour les statues. On y retrouve ses proches.
Patti Smith photographie des ambiances. Un goût de nostalgie.



Et puis une source d'inspiration donnée par Rimbaud.
Un petit croquis du musée Rimbaud à Charleville exposé.
"Ce croquis porte en lui tout la révérence rebelle de ma jeunesse. Même fâchée avec le monde entier, j'étais assez sentimentale pour être émue aux larmes à la vue de la valise et de l'écharpe de Rimbaud. Si ce petit dessin pouvait trouver un modeste endroit, un petit abri dans le musée où il a pris forme, aucun autre honneur ne pourrait m'emplir de plus d'humilité et de joie" extrait de "Charleville" de Patti Smith

Aux dessins et polaroïds sont mêlé des objets ou souvenirs. Un tee-shirt, une couverture, des manuscrits originaux et une pierre provenant de la rivière qui a vu mourir Virginia Woolf.
Et puis un appareil photo.

Un univers intimiste, lyrique, poétique ou spirituel, c'est à vous de voir.
On a l'impression de hanter les lieux.
En tout cas, une sorte d'apaisement. Une bulle se fait. Et un peu de mélancolie vous suit à la sortie.
Et en fond, la voix de Patti Smith. Comme des vers psalmodiés.
Une artiste totale qu'on appelle ça.


Et une vidéo comme réel coup de cœur. Je n'ai pas encore réellement trouvé pourquoi. Mais faut-il vraiment chercher? Je suis restée plantée devant longtemps. J'avais beau m'en éloigner, j'y revenais toujours.

Il s'agit d'une collaboration entre Patti Smith et le réalisateur Robert Franck sur "Summer Cannibals"



Une fois encore, tout y est.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est fou ce que je peux me retrouver à travers certains mots, sensations, lignes, entre aussi peut-être...

Je crois que j'ai bien envie de faire un saut de ce côté-là, juste pour ça.

PS : si tu savais à quel point j'aime me retrouver dans ton blog, c'est fou je t'ai découvert il y a très peu, plus souvent absente que présente et il y a cette sensation compréhensive, ce frisson flirtant dangereusement avec la liberté qui existe et j'aime ça.

N.B. : je viens de faire un post-scriptum unique, pas l'habitude de balancer des choses comme ça et pas l'habitude non plus de rencontrer beaucoup de blogs du 3e type^^

dimanche, 15 juin, 2008  
Blogger Alix* said...

A une princesse,

Tu devrais réellement faire des post-scriptum plus souvent.Surtout s'ils font autant plaisir.
J'aurai bien voulu te répondre un chouette truc. Intelligent, voire drôle même. Mais je n'ai pas trouvé. Je ne dirais surement que des choses banales. Surtout dans un commentaire, c'est plus dur.

Toi par contre tu as bien trouvé les mots et ils me plaisent bien. Je les garde bien précieusement.

Rien ne peut me ravir plus que de penser qu'on peut se retrouver dans mes quelques lignes balancées souvent à la hâte.

En tout cas sache, et je ne dis pas ça pour te flatter ni pour te "renvoyer l'ascenseur" que je suis régulièrement là, dans tes lignes. Même si je ne le fais pas toujours savoir.

C'est drôle tout de même. J'aime cette idée d'échanges (virtuels)

A bientot,
Je t'embrasse.
Alix

lundi, 16 juin, 2008  

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