Mais où était Anthony Perkins?

J'ai du me rendre au tribunal hier après-midi (toute de suite, ce qui vient pourrait prendre une tournure tragique...)

Je reprends donc: J'ai du me rendre au tribunal hier après-midi pour la fac. Un devoir en cours de rédaction journalistique. Un compte rendu d'audience à faire.

Nous voila donc débarquant à deux à la cour d'Appel de Nancy dans toute notre innocence. Après avoir passé la sécurité d'un policier surement muet (ou en grève de parole) vérifiant que nos trousses et écharpes ne contenaient pas de quoi faire sauter l'humble édifice, a commencé un immense jeu de pistes: où qu'elle est la bonne salle?

Puis nous trouvons notre place dans un coin de la salle, une fois une immense porte passée digne du 'Procès'.
La première audience est presque finie, il faudra attendre la suivante.
Et puis, là où les autres on eut à traiter des affaires de petits trafics de stupéfiants, de voisins se brulant leurs granges, nous, nous avons le droit à une de pédophilie.

Impression étrange au récapitulatif des faits. Celle gênante d'être un peu voyeur. De ne pas avoir à être là. L'accusé semble en panique, son avocat plaide des choses invraisemblables. Le verdict ne sera pas donné aujourd'hui. Et se rendre compte que ces histoires sont bien réelles. Y'en a pas qu'à la télé.

En sortant, un besoin d'air (enfumé certes) nous fait nous échouer dans le café le plus proche. Pour refaire le procès. Sortir quelques phrases philosophiques sur la vie ("Et oui, on grandit...") Et finalement rire des nombreux regards excédés du greffier lors de la troisième chute de la trousse de Matthieu en plein silence.

Bon bah y'a plus qu'à l'écrire ce compte rendu.
Y'a plus qu'à...

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