Retour à la réalité



De retour à Nancy depuis 2 jours.
Surprise de ne pas trouver de charettes sur les routes françaises.


Les yeux bien humides au moment du décollage.
La fin d'une époque mais je n'ai dit qu'au revoir à ce pays. On ne peut qu'en tomber amoureux.

Je ne peux vous en livrer qu'un minuscule échantillon.
Mais prenez le quand même, la Roumanie en vaut la peine.

Des souvenirs emmelés comme si j'étais partie 6 mois. Presque plusieurs vies différentes. Je ne saurai quoi vous raconter.

Ce pays est tellement fait de contrastes. On a l'impression parfois de se retrouver au milieu d'un pièce de IONESCO, monde de l'absurde. Et les roumains qui trouvent les choses extraordinaires banales et s'emerveillent devant la quotidienneté.


Mon road trip à travers le pays. Ne pas savoir où dormir d'un jour sur l'autre.
Chaque soir, nous étalions notre carte où nous pouvions et fixions un point de chute (parfois pas atteint) pour le lendemain.
Cette excitation de bouger constamment.
Quelques petites frayeurs: à 9h, sans logement pour la nuit. Dénicher un motel de bord de route et s'y arrêter précipitamment. Une dame charmante qui s'est affairé au cuisine toute la soirée pour nous, ses seules clientes, et son mari prenant une chaise à notre table pour nous aider à notre itinéraire.
Ou alors se faire accueillir par une dame croisée dans la rue.

Découvrir les Auberges de Jeunesse roumaines. Dormir entre un anglais, un américain, un australien, des écossais. En retrouver d'une auberge à l'autre, d'une ville à l'autre même une semaine plus tard.

Se promener dans toutes ces villes de nuit et les redécouvrir de jour le lendemain avec d'autres couleurs.
Ces villes qui ne ressemblent à aucune et nous donne l'impression de changer de pays chaque jour. Ou ressemblent à des décors de théâtre.



Puis découvrir la campagne. Les gens qui y vivent de la même façon depuis des siècles. Il ne faut tellement pas que ça se perde.


Ces gens si accueillant et attachant qui vivent à 100 lieux de nos préoccupations quotidiennes.


Et se retrouver de nouveau parfois au mileu de nulle part à la recherche d'un monastaire.



Ce petit garçon voulant nous indiquer l'église de son village inondé (oui car nous sommes aussi tombées dans les inondations, après la canicule bucarestoise...) et s'en va ensuite en courant. Le retrouver à la fameuse église avec des fleurs qu'il nous avait cueillis dans son jardin.

Toute la population de ce minuscule hameau qui nous emméne jusqu'à une autre église digne de celles classées à l'UNESCO mais perdue au milieu de la campagne où aucun touriste ne va jamais.

Ces autres églises semblant sortir d'un conte de fées.

Et puis, c'est officiel les roumains font les plus belles bottes de paille du monde (bien que j'ai pas encore une grande expérience des milles et unes facettes des bottes de paille à travers le monde...)
La Mine de Sel dans laquelle les roumains passent 4 heures par jour pour purifier leur poumons. Une ville reconstruite sous terre comme dans les romans d'anticipation.


Voir les paysages défilés par la fenêtre de la voiture. Le temps qui change, les vélos qui vous frôle, les charettes de Roms.



Les femmes Roms sur le marché. Je les ai observé longuement. Habillées de longues jupes de couleurs vives, un foulard dans les cheveux. Elles ne sont pas réellement belles mais elles m'ont fascinées. Leur air si fier, determiné, on sent que rien ne peut les toucher. Elles marchent droit. Et finalement éclatent d'un rire franc et bruyant.
Je n'ai pas osé les prendre en photo... Comme par respect, ne rien vouloir leur voler.

Nos immenses débat entre nous en pleine rue pour réussir à obtenir une quelconque organisation qui ne tiendra finalement que 10 minutes.



Risquer de mourir à chaque virage. La circulation roumaine. Et la carte routière qui nous indique comme route principale une route non goudronnée.

S'embourber, prier pour que notre minuscule voiture ne nous lache pas dans les routes de montage et doubler les charettes, encore.



Mais les vitres ouvertes, les cheveux dans le vent. Cette sensation grisante de liberté dans des paysage grandioses.

Tenter de retracer notre voyage sur une carte en se rappellant de toutes les villes stockées dans nos mémoires.... et appareils photos.



Et revenir sur Bucarest dans une colocation de 5 personnes.
La journée apprivoiser enfin cette ville et la capturer dans l'appareil.



Le 14 juillet dans un parc reservé par l'Ambassade.
Les revoir tous ensemble. La plupart des personnes que j'ai rencontré lors de mon séjour.
Ma fierté lorsque j'ai vu le tas de magazine 'Regard' devant moi avec mon nom dedans.


Nos repas entre colocataires à 3h du matin emplis de grandes conversations et de rires aussi, beaucoup de fou-rires.

Tant d'autres soirées, ballades, discussions, d'endroits et de gens découverts.
Je pense avoir bien changée et appris sur moi.
Avoir l'impression de pouvoir beaucoup plus de choses par moi-même.

Et cette envie de mobilité qui s'est insinuée un peu plus. Je ne vais pas m'arrêter là... (bien que là, j'vais m'arrêter aux frontières françaises: Paris, Bordeaux, Toulouse...)

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3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Le magaeine "Regard" et dedans ta petite main qui mange un yaourt!

Ca m'a fait trèèèès plaisir de te voir dimanche à Metz.

A bientot ma toute belle!

jeudi, 26 juillet, 2007  
Blogger Alix* said...

Blini> Moi aussi ça m'a fait du bien de te revoir dimanche...

Je continue à dire que ton vernis brille au bout de mes ongles et ton matelas très moelleux!...

Pleeins de bisOuuss mon joli blini^^
A touuut bientoot!

samedi, 28 juillet, 2007  
Anonymous Anonyme said...

J'espère que les 979 autres photos sont aussi moches que celles là...
Mais dit moi pour la première, n'y a -t-il pas une référence à l'image paternelle?

Ceci dit pour quelqu'un qui l'année dernière n'était pas emballé à l'idée de partir en Roumanie... ;)
Enfin heureusement que a changer de point de vue!

Pleins de bisooouus!

dimanche, 29 juillet, 2007  

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