"Joyful" qu'elle nous a dit...

::::::::::::A chaque début d'automne, son lot de plaisirs musicaux. Je pourrais presque les rapporter comme des carnets de voyages eux-aussi. Incursions dans un univers musical, à chaque fois différent.
L'année dernière les contrées visitées se nommaient Tom McRae, Camille, Arthur H.
D'autres expériences, tout aussi merveilleuses, ce mois-ci. Voyages partagés entre autre avec Claire et Alicia...
:
^^

Fredrika Stahl (le vendredi 13 octobre)

:::::::::Une toute petite salle... Cela ferait presque petit théâtre d'enfants. Les rideaux s'ouvrent sur le devant avec des cordons, seuls deux minuscules ventilateurs renouvellent l'air. Le micro a un long fil. Un long bar fait toute la longueur de la salle. Les gens s'asseyent sur des bancs en bois.
:::::::::Une impression surréaliste lorsque le rideau s'ouvre. Comment ont-ils fait pour faire tenir autant d'instruments sur une si petite scène ("Comment ils ont fait rentré le piano?!")
On est bien à un concert de jazz, le jazz comme on se l'imagine à ces débuts, dans les piano-bar
Les musiciens et la chanteuse ont une classe folle. Elle rejette de temps en temps le fil du micro d'un air détaché avant d'enchainer sur un autre morceau incontournable du répertoire jazz (merci pour 'Nature Boy'! *satisfaction intense*). Le pianiste enchaine les solos avec une aisance inouie: il ne regarde pas ses mains mais le public et conclut par un accord obtenu en s'asseyant sur le piano. Fredrika Stahl lance des regards à tout ces musiciens. Ils sont complices et prennent un plaisir fou a jouer ensemble. Cela se ressent...
:::::::::A la sortie, la rue semble jouer elle aussi un air de jazz.
Quelques jours plus tard, je croisais le pianiste dans la rue. A mon sourire, je suis sure qu'il savait d'où je le connaissais.
:

:
Thomas Dybdahl (le 14 octobre)

:::::::Le 14 octobre a été intense à souhait mais il pourrait néanmoins se résumer par le simple nom de Thomas Dybdahl.
::::::A la Fnac. Show-Case. Notre silence lorsqu'il passa devant nous, l'étui de sa guitare, recouvert d'étiquettes d'aéroport, à la main.
Tout devant. Il enchaine les morceaux accoustiques, seul, avec sa guitare, s'excusant de temps en temps.Ma chaise bouge au rythme qu'il bat au sol avec son pied. Je me retourne de temps en temps vers Alicia pour voir sa réaction. Elle a les yeux grands ouverts.
Petit moment d'intimidation lorsqu'on arrive seulement à 3 devant lui. "I just have my ticket for tonight!" (et oui mon anglais est desespéremment lamentable!) Il gribouille quelque chose au dos de mon billet. C'est bête l'effet que ces 4 coups de crayons peuvent faire sur mon mental. Le temps de lui demander de chanter "One day, you'll dance for me New-York City" au concert du soir. Ce soir, bien sur qu'il la chantera, avec les cuivres et le piano et les guitares qui font du bruit qu'il nous dit avec enthousiasme.
::::::Le Hublot, la salle de concert surement la plus étrangement située de Nancy (oui, parce que c'est évidant une salle de concert cachée derrière le Resto U!). L'intérieur ressemble à un hangar empli de brouillard avec un bar au milieu.
Debouts tout devant, appuyés à la barriére.
::::::Marie Modiano fait la première partie, seule en scène. Son émotion est palpable. Elle a peur, lance quelques blagues pour détendre l'atmosphère et entrecoupe ses chansons d'interrogations "Vous êtes surs que vous entendez bien le piano là?" et reprend. Elle m'a marquée, elle et le grand sourire qu'elle m'accorde en début de concert.


:::::::Puis, voila venu le tour de Thomas et de ses "20 norvégiens". Marie Modiano se glisse dans le public à quelques mètres de nous. Envie de lui dire de ne pas s'inquiéter, qu'elle a été magnifique (et que j'envie particulièrement sa veste aussi^^) mais je suis à nouveau happer par le suite des événements. J'ai rarement assisté à un concert aussi bon (même jamais) . Le public est totalement dedans, les musiciens aussi. C'est totalement différent des 'spectacles assis' dirais-je. Ceux où le public installé confortablement au fond de son siège rembourré attend que tout lui soit servi sur un plateau et ne daigne accorder que quelques applaudissements. Ce soir là, il y eut un échange et je crois n'être pas assez douée avec les mots pour vous le retranscrire ici. ::::::Je sais seulement que j'ai participé aux rigolades entre le guitariste et le batteur, que Thomas a trinqué avec nous, qu'ils ne buvaient pas seulement de l'eau sur scène (rhaa la fête norvégienne!), qu'Alicia a crié des choses étranges (^^), que la chanson demandée était bien là, accompagnée d'un petit regard, que les garçons bavaient sur la choriste-percussionniste au fond à gauche et qu'ils étaient tous là, dans la salle, à la fin du concert.
Cela fait du bien de voir un chanteur accessible. C'est un artiste et non une star. Merci de nous l'avoir rappeller...

*
*

Ayo (le 17 octobre)


:::::Elle fut la conclusion. Elle et Jehro en première partie.
Elle aussi a peur ("Tu crois que c'est nous qui leur faisons cette effet la?" me demande Claire^^)
Elle ne peut pas rester trop longtemps debout, elle ne veut pas qu'on voit qu'elle tremble nous bredouille t-elle.
Elle, magnifique (je ne vois pas comment la qualifier autrement). Ses interprétations toutes en nuances. Sa voix tremble elle aussi. Des longs silences se font quelques fois entre certaines mesures, on dirait qu'elle nous observe. Elle ne sait pas comment s'asseoir. Elle évitera à l'avenir les habits aussi court dit-elle dans un éclat de rire. Elle croise et décroise se jambes, hésite entre plusieurs guitares, appelle du secours. Mais me touche tellement. Sa voix claire dans ce silence, les accords de guitares semblent simples sous ses doigts. Mais on ne l'a dit pas 'fille de gipsy' pour rien.
Cette conclusion fut aérienne, douce, enivrante et dépaysante grâce à l'accent espagnol de Jerho et les intentions mélodieuses d'Ayo.

En espérant ne pas avoir à attendre l'automne prochain pour de nouveaux voyages...

(Je tiens à accorder les crédits photographiques de concert de Thomas Dybdahl à Claire et son appareil photo magique quand même!)

Libellés : ,

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ralala et je commente que maintenant...
en fait je voulais dire un truc un peu original, ou une super phrase très profonde de celles qui naissent quand je suis un peu fatiguée..
Mais là... Je me contenterais de dire que c'etait vraiment une super semaine, avec de supers concerts que j'étais plus que ravie de partager avec toi :)

mercredi, 25 octobre, 2006  

Enregistrer un commentaire

<< Home